En prenant appui sur la carte de la répartition de la population, par exemple sur l’atlas numérique ICI ou sur cette carte, on se rend compte que la répartition de la population n’est pas homogène.

L’Asie des moussons est un endroit particulièrement densément peuplé. En utilisant l’estimateur de population du Sedac, vous pouvez mesurer des effectifs et calculer des densités pour n’importe quel espace et vous rendre compte des valeurs dans ce territoire par rapport à d’autres.

Il est donc particulièrement intéressant d’observer ce territoire non seulement pour se rendre compte à quel point il compte parmi les principaux foyers de peuplement, mais aussi mettre en évidence des singularités. Que ce soit à l’échelle régionale ou continentale, l’Asie des Moussons n’est pas épargnée par les aléas (comparativement à d’autres territoires) : évènements cycloniques, inondations, séismes et tous les aléas secondaires qui sont associés.

Diverses observations permettront de mettre en évidence la géographie de certains aléas et/ou seront des occasions pour observer comment les populations s’en prémunissent et/ou sont particulièrement exposées.

En conclusion, le programme de 2008 prévoyait une séquence sur un territoire situé en Asie des moussons à lier avec l’observation d’un modèle agricole, l’installation de notions de démographie, de climatologie (mécanisme simplifié des moussons).

Le programme de 2018 peut sans problème prendre appui sur ces éléments dès lors qu’ils sont mis dans la perspective de l’objectif de l’année :

« Comprendre que tous les endroits sur Terre n’offrent pas les mêmes opportunités pour le développement des activités humaines, que certains doivent faire face à des contraintes naturelles importantes et d’autres moins, que là où les contraintes naturelles sont moindres, des risques d’un autre genre sont générés par les activités humaines (aléas technologiques) ».

Cette réflexion permet de mettre en évidence une particularité du programme de 2018 par rapport à celui de 2008. Le programme met l’accent sur ce qui est attendu au terme des apprentissages en limitant les contraintes relatives à la manière d’y arriver.

Il est donc possible de transférer cette approche pour les autres territoires prévus en 3e année dans le programme de 2008.

Pour les territoires urbains en Amérique du Nord et en Europe :

  • par exemple dans la perspective de comprendre la plus ou moins grande vulnérabilité de certaines populations : comment l’organisation de l’espace urbain est un facteur qui limite ou non la vulnérabilité des populations que ce soit face aux risques naturels (séismes, inondations…) ou technologiques (pollution aux particules fines, espaces Seveso…).
  • par exemple dans la perspective de comprendre que la plupart de ces espaces, comparativement à d’autres, sont relativement épargnés par les aléas naturels, mais qu’ils développement d’autres facteurs de risque (risque technologique).

 

Pour des territoires en zone aride chaude ou froide:

  • par exemple pour mettre en évidence l’importance des contraintes naturelles dans certains espaces et mieux comprendre leur faible occupation humaine.
  • par exemple pour mettre en évidence des stratégies développées par l’Homme pour mettre en valeur des territoires où les contraintes naturelles sont particulièrement importantes.
  • par exemple pour comprendre la plus grande vulnérabilité de certaines populations compte tenu du milieu dans lequel elles se situent.

 

Ces observations dans différents territoires permettront de faire le point sur des facteurs qui conditionnent la géographie des aléas, notamment la tectonique des plaques.

Le travail cartographique des principales zones biogéographiques, des principaux reliefs et des principaux foyers de peuplement est repris dans le programme à travers la connaissance des cartes clés, tant au niveau de la répartition des éléments qui les constituent que des repères spatiaux qui permettent de décrire les répartitions concernées.

La connaissance de ces répartitions est une clé essentielle pour décoder et comprendre une information spatiale nouvelle. C’est à ce titre un savoir culturel de base en géographie. Pour redire autrement ce qui est écrit ci-dessus, ce savoir se traduit en compétence dès lors qu’il peut être mobilisé dans la perspective de décrire une information spatiale nouvelle (pour mette en évidence des disparités) et la comparer (pour expliquer ces disparités).

Il est donc pertinent de prendre appui sur les territoires qui étaient prévus au programme de 2008. Le programme de 2018 précise un objectif commun et permet d’aborder plus librement d’autres territoires (notamment pour permettre des comparaisons et faciliter la conceptualisation).